Se perdre…
Mathusalem : ce mot, originellement un nom, synonyme de vieux - d’extrêmement vieux - est un nom hébreu qui signifie “Celui qui a congédié la mort”. Je n’en savais rien jusqu’à hier.
Tout (re)part (?) d’un vieux post instagram.
En scrollant dans mon feed Insta (pour y faire le ménage), je suis tombée sur des posts qui ont retenu mon attention de part leur contenu. C’était comme si je découvrais un contenu que je trouvais intéressant. Je me suis surprise à être surprise (je redonde exprès) par ce que j’y faisais, j’étais surprise de me dire : “Tiens, j’en apprends des choses ici”, surprise de regarder les posts plusieurs fois.
Cela m’a choquée parce que je ne fais que recommencer et perdre dans ma vie (du moins c’est ce que je pense de moi). Je pense que je perds, que je n’ai pas ce qu’il faut pour y arriver. Ça tourne littéralement en boucle dans ma tête, un fond sonore dans mon âme et mon esprit.
Donc OUI, le choc fut grand de constater que ces vieux contenus datant de Mathusalem m’ont fait m’arrêter et apprécier leur valeur.
Mathusalem : ce mot, originellement un nom, synonyme de vieux - d’extrêmement vieux - est un nom hébreu qui signifie “Celui qui a congédié la mort”. Je n’en savais rien jusqu’à hier.
Je ne sais pas pour vous mais les expressions courantes qui utilisent ce nom sonnent péjorativement à mon oreille. Un post qui date de Mathusalem est donc un post bien trop vieux pour qu’on s’y arrête, que l’on s’en souvienne, bien trop vieux pour nous être utile. Et pourtant… découvrir la signification du nom Mathusalem me donne une autre perspective : congédier la mort c’est vivre, c’est traverser le temps quand probablement le reste disparaît, c’est être solide, peut-être. en tous cas, être là c’est avoir une chance de pouvoir agir.
Ces posts ont donc trouvé le chemin jusqu’à moi pour me reconnecter à la Vie.
J’ai dit beaucoup de choses dans l’un de ces fameux posts mais ici je m’arrêterai sur les propos que j’y tenais dans les quatre-vingts dix premières secondes :
Que dites vous de vous ? Que savez vous de vous ? Que faites vous de (pour) vous ?
Faites cet exercice avec moi, en toute honnêteté :
Que dites vous de vous ?
Ce que je dis de moi, c’est que je n’ai pas ce qu’il faut pour réussir, qu’à un moment donné de toutes façons ma marche sera entravée.
Vous vous dites peut-être la même chose, peut-être pas. Peut-être est-ce complètement autre chose, ou encore… rien, vous n’en savez rien, vous vous rendez compte que vous n’en savez rien. Dans tous les cas, c’est toujours bon d’avoir une réponse, quelle qu’elle soit.
Que savez vous de vous ?
En terme de compétences, de capacité d’action, d’envies, de passions.
Question bien vaste qui nécessiterait d’être considérée sous des prismes différents : mon travail, ma passion principale, ma gestion du quotidien, ma parentalité, que sais-je ? Prendrai-je le temps ici pour en parler ? Non, ce serait bien trop long, d’autant que cela n’a d’intérêt que pour moi. Mais j’ai appris, intégré, pris conscience d’une chose : il faut toujours être en action : en soi et pour soi et pour les autres, faire et faire à nouveau, encore et ce, toujours en pleine conscience, du moins à une certaine étape du processus.
Faire et s’observer sans jugement pour pouvoir refaire. Refaire pour ne pas oublier. En pleine conscience pour véritablement apprécier mes acquis.
Que faites vous de (pour) vous ?
De vos rêves, de vos projets, occupez vous la place qui est votre ? En privé, en public ?
Cela signifie qu’il faut les avoir identifié. J’ai un vieux rêve (merci Mathusalem) que je n’ai pas oublié mais j’en ai perdu le fil, le sens, l’essence. Parce que je dis des choses terribles sur moi, je l’avoue. Je n’ai entendu (ou retenu) que les choses négatives que les autres ont dit de moi. Je comprends à quel point c’est limitant. Retrouver ces posts m’a réconfortée dans ce que je sais (ou ai su) de moi. Et c’est ça qui me permet désormais de remettre à la bonne place ma personne, mes rêves, mes projets.
Pourquoi ai-je voulu partagé ces mots ? Ce blog est mon espace de liberté, il n’est pas privé car la liberté ne se vit pas en étant caché.es. C’est d’une contradiction évidente. Ce n’est donc pas en premier lieu un partage, c’est d’abord un journal, égoïstement. Mais je sais ne pas être la seule à être traversée par des émotions négatives, des pensées limitantes. C’est pour ça que j’aime partager : pour échanger dans la bienveillance.
Quand la vie me malmène, quand je me perds, vient toujours le moment où je retrouve mes anciens écrits, mes anciennes photos, mes anciens posts. Cela me rappelle que je me suis éloignée, sans m’en rendre compte, et que je dois revenir à mon essence.
Remonter le temps est un remède.